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Responsabiliser les personnes: l'enjeu de l'hygièneDavid Servan-Schreiber : Anticancer, Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles

Ce livre transmet deux messages :

  1. L’information pertinente ne passe pas;
  2. Chacun est responsable de sa propre santé.

Une idée traverse tout le texte sans que l’auteur utilise le mot : hygiène.

En effet, il explique la causalité de l’environnement, de l’alimentation, et des sentiments sur l’évolution d’une maladie comme le cancer. Or chacun de nous a tout pouvoir sur ce qu’il mange et sur son rapport avec lui-même. Quant à notre environnement, nous en sommes tous co-responsables, et notre vigilance éveillée permet d’éviter des intoxications. Donc, nous pouvons choisir des habitudes qui nous entretiennent en bonne santé : c’est bien cela l’hygiène.

Cependant, les recommandations d’hygiène formulées dans ce livre ont de la peine à se diffuser car l’information passe mal. Le grand mérite de l’auteur est d’expliquer pourquoi. D’une part les experts formés aux écoles de la médecine occidentale « industrielle » sont eux-mêmes pris dans un engrenage dément de sur-travail, de sur-information éparse, et aussi, de l’orgueil de leur position sociale. A ce point qu’ils n’ont aucune disponibilité matériellement comme mentalement pour s’ouvrir à des points de vues innovants ou simplement différents. Ils s’empêchent de réfléchir.

D’autre part, les firmes des industries chimique, alimentaire, et pharmaceutique, qui sont intimement liées entre elles, font leurs affaires avec l’hygiène de vie morbide de la civilisation à l’occidentale. Leur intérêt vital est donc que rien ne change. L’auteur par exemple montre comment la sphère politique est contrainte de se soumettre aux pressions virulentes de ces groupes d’intérêt. Il décrit là du même coup une lézarde dans l’édifice de la démocratie.

12/05/2015
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