Eric Eisenberg, Dirigeant d'Entreprises
Lien social et religion
La rupture opérée en France au début du XXème siècle entre l'Etat et le religieux a engendré un affaissement des valeurs que la République laïque n'a pas su à ce jour compenser. Le déclin de la prise en compte d'autrui dans les choix de chacun rend plus difficile la compréhension du tout. Cette dissociation de la complexité concours à la montée des corporatismes. Or, sans diagnostics partagés par la plupart des composantes du peuple, il s'ensuit une difficulté de réforme et une sclérose de la société.
Faire évoluer le système politique
Notre société française n'est pas équipée pour se saisir des enjeux de la mondialisation qui se succèdent et s'accélèrent. Nous allons devoir trancher sur de nombreux sujets, alors que notre système politique actuel nous plonge dans l'inertie. De très importantes réformes structurelles peuvent être entreprises sans avoir besoin de construire une VIème République : la renouvelabilité des mandats devrait être abolie, afin qu'aucun élu ne puisse jamais se servir de sa fonction pour se faire réélire ; de même, tout cumul devrait être interdit afin que chaque fonction élective, déjà fort prégnante, puisse être vraiment assumée par la personne qui est élue.
Découvrir de nouveaux modes de management pour de nouveaux dirigeants
Plus que tout, à l'ère d'internet, nous ne pouvons pas ne pas définir de mode de fonctionnement participatif. C'est l'évolution du rôle, des pratiques et de l'image des dirigeants qui est en jeu. Nous devons, dans toutes les sphères, chercher et nous doter des meilleures pratiques de gouvernance qui sauront utiliser et multiplier les capacités de vigilance, de compréhension et d'innovation du plus grand nombre. L'intelligence sociale devient le nouvel enjeu des dirigeants.
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