Tanguy du Chéné, Conseiller du Président du Groupe Banque Populaire, Président de l'AGEFIPHL’échange d’expérience engendre une fertilisation croisée des compétences, l’approche de sphères inconnues et donc le renforcement des savoirs, savoir-faire et avoirs être.
Performance économique et malaise social
Les grandes entreprises françaises s’adaptent à la mondialisation, créent de la valeur ajoutée, et développent leurs performances. Pour beaucoup, les collaborateurs partagent la vision de l’entreprise que leur proposent des dirigeants souvent capables de se projeter dans l’avenir.
La mentalité française, d’essence encore rurale, est portée au pessimisme et à la morosité. A l’image de l’étude sur le Bourdon réalisée en 1910, qui démontre, en isolant chacune de ses composantes, qu’il lui était impossible de voler, il nous faut garder une vision globale qui intègre l’équilibre des forces et des faiblesses. C'est en prenant de la hauteur que l'on arrive à voir l'essentiel.
Cependant, les dirigeants de la sphère publique ne proposent pas de vision globale de la société, ni même du rôle de l’Etat. Parce qu’ils ne sont pas soumis à la loi du marché et donc à la remise en question permanente, les hommes et les femmes de l’Etat prennent parfois des décisions imprécises dont les conséquences s’aggravent avec le temps. Exemples : les formations sont trop peu qualifiantes et trop peu adaptées aux besoins de l’entreprise ; le développement économique est altéré par le poids des prélèvements obligatoires qui s’élèvent à présent à 50% du PIB (lorsque l’on gagne 2 euros, il faut en verser 1 à l’Etat) ; le dispositif social n’incite pas à travailler car les niveaux de revenus sont maintenant très peu décalés entre actifs et inactifs ; la réduction du temps de travail a certes produit le rééquilibrage au profit de la vie privée, mais laisse à penser que la vie professionnelle ne peut pas être vecteur d’épanouissement.
Jumelage "administration / entreprise"
L’Odissée pourrait organiser des échanges de dirigeants et cadres des sphères publiques et privées. Chaque année pourraient être constitués des binômes entreprise / administration. Chacun accueillerait des personnels de l'autre pour des stages de quelques jours, ou pour participer à des réunions de comités de pilotage de projet s’étalant sur 3 à 5 mois. Cet échange d’expérience engendrerait une fertilisation croisée des compétences, l’approche de sphères inconnues et donc le renforcement des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, qui contribueraient à inventer de nouveaux produits et services générateurs de performance économique et sociale.
Piloter une étude permanente sur la gouvernance
L’Odissée pourrait faire réfléchir ensemble les dirigeants du public et du privé sur la gouvernance. Chaque débat public, dans le cadre des Cercles de l’Intelligence Sociale, devrait donner lieu à la mutualisation des pratiques organisationnelles, managériales et relationnelles des dirigeants et cadres de toutes les sphères et tous les secteurs d’activité. Ces échanges devraient être alimentés et préparés notamment par le biais du catalogue des pratiques dans l'espace "Ressources" du site
Construire des liens entre l’Odissée et les Banques Populaires
J'ai proposé au Directeur Général de la Banque Fédérale, Bruno Mettling, de rencontrer l’Odissée dans la perspective de définir les meilleurs liens possibles. Nous pourrions ensuite proposer aux Directeurs des Ressources Humaines des Banques Populaires régionales de participer aux travaux des antennes territoriales qui les concernent.
Tanguy du Chéné est également Président des Commissions Paritaires de la Banque et de l'Emploi de l'Assocation Française des Banques, et Membre du Conseil National des Personnes Handicapées
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