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Pierre Hurstel

Pierre Hurstel, Directeur des ressources humaines-monde, Ernst & YoungL'Odissée, c'est l'antidote à la sinistrose française !

Le bonheur est dans le prêt ! Prêt a l'écoute, prêt au dialogue, prêt a l'intelligence

Prêt a l'écoute, prêt au dialogue, prêt a l'intelligence : de soi, d'autrui, des collectifs auxquels nous appartenons, qu'ils soient professionnels (pour comprendre le fonctionnement de ses interlocuteurs et celui de leurs organisations respectives) ou sociétaux (pour comprendre toute la société et savoir s'y positionner en définissant sa raison d'être personnelle et celle de son entreprise). Je suis prêt !

L'esprit critique est très affûté ici et cela peut aider dans un monde par trop uniforme. Il y a des peuples qui attendent que, en France, nous donnions un sens au progrès raisonné entre une pax americana et un décollage de l'orient. C'est l'antidote à la perte de repères dans notre monde démocratique et dans le monde des affaires.

 

Le dialogue est essentiel dans les organisations, dans la vie privée comme publique, dans l'économie comme dans le domaine non marchand.

 

Les malentendus occupent une place à mon avis colossale dans les prises de décisions, tout particulièrement dans notre société française qui se dit et se veut pourtant cartésienne.


Soulignons parmi les facteurs d'incompréhension :
- Les énigmes de la communication interpersonnelle, comme le charisme, l'absence de confiance en soi, l'impact du non verbal, exemples de données, pèsent lourd dans la qualité des relations que nous entretenons entre nous. Seule une grande pratique de la gestion du lien avec autrui, l'expérience concrète de l'autre, donne les réflexes nécessaires mais difficilement maîtrisables par chacun au quotidien.
- Le rejet à priori des idées d'autrui pour des raisons universelles :
. A tous les niveaux hiérarchiques : La co existence d'intérêts particuliers divergents
. Plus on s'élève dans la hiérarchie : Les enjeux de pouvoir et de carrière, l'appartenance à des « équipes » cherchant à conquérir et préserver le pouvoir qui entraînent des oppositions entre les personnes au détriment des confrontations d'analyses et de projets

L'exercice régulier du dialogue est l'enjeu de tous les managers afin d'éviter le rejet et pour se donner les moyens de construire la responsabilité intellectuelle de leurs collaborateurs.

Mettre en lumière ce qui fait débat entre les citoyens stimule l'intelligence individuelle en installant cohérence, sagesse et calme.

Devant l'inconnu et l'incompris, trois états de conscience de la connaissance ont droit de cité :
Le combat : s'en tenir à ce que l'on sait peut engendrer la confrontation des savoirs et des thèses
La fuite : ne pas être sûr de ce que l'on sait peut générer la situation de ne pas être sur de comprendre ce qui est dit et baisser les bras, ne plus chercher à comprendre
L'inhibition : savoir que l'on ne sait revient parfois à se placer une fois pour toute dans une position assumée d'infériorité et de soumission aux « sachants »

Un quatrième état est possible : le calme. Savoir que personne ne sait tout devant la complexité due à l'accumulation exponentielle des savoirs :
- chercher ensemble la vérité dont on sait qu'elle est introuvable,
- aimer chercher et découvrir, savoir que non seulement l'on va plus vite ensemble, mais que l'on a besoin d'autrui,
- devenir humble, sage et calme,
- L'Odissée produira de la sagesse, ce dont la France a grandement besoin.

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